Bienvenue sur les BD du Chat Noir

Ce blog est destiné aux amateurs de bandes dessinées en tout genre. Ils s'agit tant de mettre en avant des coups de coeurs que de faire un éclairage spécifique sur une oeuvre ou l'actualité.

Ce blog est né de la volonté de partager ma passion pour le neuvième art.
A l'heure où la bande dessinée voit ses limites constamment repoussées, alors qu'elle mute et qu'on la trouve sur toute sorte d'écran, lorsqu'à l'échelle de notre petite planète les genres fusionnent et donnent ainsi de nouvelles générations prometteuses, nous sommes conscients que la bande dessinée est en train de vivre des heures nouvelles. Sorti de l'enfance, cet art longtemps décrié est en train de passer le cap de l'adolescence, un magma bouillant d'énergies, d’innovations et d'envies.
C'est cette aventure que nous souhaitons partager.

mardi 6 décembre 2011

C'est pas du Van Gogh...

© Bruno Heitz, Gallimard


Comme une suite, on retrouve avec plaisir les personnages attachants de J’ai pas tué de Gaulle mais ça a bien failli. Suite à l’affaire précédente, Jean-Paul est toujours en planque chez sa tante Ninine. Les jours sont longs pour ce jeune lion enfermé et dont la seule distraction est de mater les miches de la boulangère en achetant le pain. Aussi, lorsqu’il se rend compte que sa tante écrit un journal, cela retient toute son attention. Cette dernière commence à lui livrer des pans de son existence, de leurs existences. Mais systématiquement, il y a un gouffre, une période qui n’est pas évoquée : l’année 1940. Titillé, Jean-Paul surprend sa tante en train de brûler les cahiers correspondant à cette époque, voulant les sauver de l’autodafé, cette dernière lui flanque une gifle impulsive et désespérée. Ce rendant compte qu’elle est allée trop loin, elle se livre...

© Bruno Heitz, Gallimard
Cette fois l'intrigue de Bruno HEITZ prend source sur le terreau familial. Jean-Paul partant sur les traces de son oncle devient le personnage central de cette enquête aux multiples rebondissements. On suit la progression et les galères de Jean-Paul pas à pas. On l'aime bien ce grand con, il n'en rate pas une, un parfait pigeon. Tous les ingrédients sont là pour un excellent ragoût policier à l’ancienne : une gazinière au bois, de la gnôle, une lettre, une bonne soeur, une nymphomane, des porte-flingues... 

La maîtrise de Heitz dans la construction et la conduite du récit, sa mise en case traditionnelle, la sobriété des couleurs donnent un ensemble homogène et d'une grande fluidité. Une enquête dynamique qui se lit d'une seule traite: du petit lait.

C’est pas du Van Gogh, Bruno Heitz, Gallimard, Bayou, 2011

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