© Bastien, VIVES, Casterman |
Polina Oulinov n'a que six ans lorsqu'elle est sélectionnée pour rentrer à l'académie de danse. Repérée par le professeur Bojinski, elle va suivre les enseignements classiques de cet homme strict et rude.
L’enfant - n'ayant pas nécessairement conscience de son potentiel - se heurte à la rigueur du professeur.
Bastien VIVES nous propose un récit intimiste d'une grande densité. Avec simplicité, il évoque le mal-être de cette jeune fille que l'on sent tout à la fois fragile et avec un énorme potentiel.
Il aborde non sans finesse et psychologie le tortueux rapport au maître dans toute son ambiguïté.
Une ambiance particulière règne dans ce roman, cette sensation est amplifiée par le postulat de Vivès. En effet, il gomme les regards de la plupart des personnages, ainsi on ne s'embarrasse pas de l'expression des visages pour seulement suivre la narration. La lecture s'en trouve plus fluide.
© B. VIVES, Casterman |
Il opte pour un trait jeté à la Baudouin donnant au personnage de Polina la finesse d'une jeune biche et une incroyable sensualité.
Si Bastien Vivès était considéré comme une jeune révélation lors de la sortie du Goût du chlore, avec Polina il signe une oeuvre mature qui fera date.
Polina, Bastien VIVES, Casterman, KSTR, 2011
Une oeuvre qui a déja fais date puisqu'il vient d'étre le lauréat Grand prix de la critique -ACBD 2012.
RépondreSupprimerIl y a un trait jété à la Baudoin, mais je le trouve quand même plus nuancé ce trait, plus dessiné ... plus axé sur les nuances gris-noir-blanc !
Oui, nous sommes ravis pour ce prix, il fait également parti de la sélection officielle d'Angoulême... Après, je suis d'acocrd avec toi sur le fait que le trait est plus nuancé. Comme les oeuvres de Baudouin on en sort pas indemne.
RépondreSupprimerUn ballet d'émotions... Sof*
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